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Publié le 22/06/2016 à 18:28

Test - Smashing The Battle, quand la beauté ne fait pas tout

S’il y a bien un pays qui a grandement contribué au succès du jeu vidéo, c'est le Japon, que ce soit grâce à ses fabricants de périphériques ou à ses développeurs qui ont bien souvent une patte artistique singulière empruntée du manga. Mais avec le retour de la réalité virtuelle, il faut bien avouer que les amateurs de jeu à l'ambiance typiquement nippone n'ont pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Heureusement le Beat them all Smasing the Battle est là pour nous montrer que nos amis de l'autre bout du monde ont eux aussi leur mot à dire avec cette nouvelle façon d'aborder le jeu-vidéo.
Entre la phase promotionnelle (à gauche) et la version finale du jeu (à droite), l’héroïne Kate a visiblement attrapé froid, et a du se couvrir...
Entre la phase promotionnelle (à gauche) et la version finale du jeu (à droite), l’héroïne Kate a visiblement attrapé froid, et a du se couvrir...

Cachez moi ces formes que je ne saurai voir !


Je vais commencer avec une nouvelle qui va refroidir les ardeurs de certains : si une grande partie de la com' de Smashing The Battle repose sur le côté ultra sexy de son héroïne, une fois en jeu, ce côté très érotique est finalement presque inexistant. Tout d'abord la combinaison légère pourtant affichée sur les différentes images promotionnelles du jeu couvre beaucoup plus de peau que prévu. Choix des développeurs ou censure ? Je partirai plus sur la deuxième option. Et si vous comptiez sur les tenues supplémentaires à acheter pour vêtir (ou dévêtir) l'héroïne, et bien, le changement de skin ne se fera qu'au niveau des couleurs de son armure. Le jeu est donc au final beaucoup moins coquin que ce qu'il pourrait faire croire au premier abord, et hormis un personnage secondaire muni d'une tenue de fliquette plutôt sexy (mais finalement assez sage) ainsi que quelques vannes dans les dialogues sur les formes généreuses de l'héroïne, le jeu ne donnera tout simplement rien à se mettre sous la dent à ceux qui s'imaginaient vivre un trip Hentai en VR. 
 
Ces robots à point d'exclamation veulent vous faire des calins explosifs
Ces robots à point d'exclamation veulent vous faire des calins explosifs

BLA BLA BLA


Cette parenthèse fermée, on peut passer aux attributs du jeu. Smashing the Battle s'ouvre avec un menu vous montrant une représentation 3D de l'héroïne face à vous et quelques options de jeu. Aucun intérêt d'aller dans les options qui sont pratiquement vides, vous devrez donc choisir entre le mode "Histoire" et le mode "Défis"... Le mode "Défis" ayant une difficulté supérieure au dernier niveau du mode "Histoire", je vous conseille de l'éviter dans un premier temps. On lance donc la campagne et on découvre une présentation rapide de Kate, l'héroïne, qui se retrouve malgré elle prise en plein milieu d'un attentat terroriste au sein de la société où elle travaille.

Le récit vous est conté via de simples dessins de personnages avec des textes au-dessous. Le jeu fait donc le strict minimum pour la mise en scène de son scénario. Un scénario qui tient de toute façon sur un timbre poste... On lit donc vite fait le bla bla bla entre Kate et Lorien (La fliquette sexy, votre principal interlocuteur dans l'aventure), qui a d'ailleurs la fâcheuse tendance à être bien trop long pour finalement ne dire pas grand chose. Puis on se lance donc dans la partie... Et on admire.
 
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Apprend a maîtriser les touches de ta manette avec Dora !


Car oui, s’il y a bien un point ou Smashing the Battle s'en sort avec les honneurs, c'est sur son côté visuel. Le combo Unreal Engine 4 + ambiance manga + VR donne au jeu une beauté visuelle de tous les instants, avec des effets techniques dans tous les sens et une 3D relief dans le haut du panier de ce qu'on a pu voir en VR jusqu'à présent. Tout ça en tournant à 90 images par seconde. Une fluidité constante sur une configuration au niveau de celle recommandée par Oculus : d'un point de vue technique, l'objectif est donc parfaitement rempli par les gars de HQGames. Cette technique ultra-polishée mixée aux deux vues à la 3e personne du jeu (plus ou moins éloignées de l'action) lui donne un côté maquette qui est un vrai régal à comptempler avec l'Oculus Rift sur la tête. Une preuve de plus pour ceux qui en douterait encore qu'un jeu VR n'a pas besoin d'être forcément à la première personne pour mettre sa petite baffe dans le pif. Mais il ne faut pas oublier que dans jeu-vidéo, il y a jeu, et on va donc passer au point qui fâche : le gameplay. J'avoue avoir un gros faible pour le genre du Beat Them All (BTA), un genre extrêmement fun et qui m'a fait passer des heures sur mes consoles de salons pendant ma jeunesse avec des jeux comme les Double Dragon, Street of Rage ou encore Final Fight. Le genre de Smashing The Battle se veut par contre plus moderne dans son approche, plus proche de ce que peuvent faire les gars de Platinum Game (Bayonetta), leader incontesté du genre actuellement. Malheureusement, si le gameplay de Smashing The Battle est bien nerveux et facile à prendre en main, il est aussi ultra limité, et vous découvrirez même vite en avançant dans les niveaux que le seul élément de gameplay à avoir une réelle importance, c'est votre utilisation de l'esquive.

Il suffit en effet d'appuyer sur le bouton A pour que Kate effectue une esquive sur les côtés, ce qui vous permettra de ne pas vous faire toucher par un ennemi ou projectile lorsqu'elle est effectuée au bon moment. Les ennemis étant toujours en grand nombre et votre vie descendant bien vite une fois dans le feu de l'action, vous allez passer 90% de votre temps de jeu à marteler les touches esquive et attaque. Et si vous avez quelques autres capacités à votre disposition, vous vous rendrez vite compte qu'au final elles sont bien trop limitées, et ne sont bien souvent utiles qu'à certains moments particuliers (par exemple votre compétence Mine très peu puissante mais utile pour stopper la course d'un genre d'ennemi kamikaze se jetant automatiquement sur vous).
 
La seconde héroïne Mary Louise... Mais en vrai elle a une tenue qui recouvre 97% de son corps
La seconde héroïne Mary Louise... Mais en vrai elle a une tenue qui recouvre 97% de son corps

On est déjà passé par là, non ?


Par ailleurs, ce gameplay ultra répétitif ne se voit pas aidé par la diversité des environnements du jeu qui se comptent sur les doigts d'une main... d'un pauvre bougre qui a perdu quatre de ses doigts. Toute l'aventure se déroulera dans le même lieu : des sortes de plateformes qui seront toutes exactement identiques et qui vous donneront donc simplement l'impression de passer d'une arène à une autre , sans aucun boulversement visuel. Puis quitte à faire toujours la même chose, autant le faire avec une ambiance sonore elle aussi ultra répétitive. Les musiques, en plus d'être peu nombreuses, sont des boucles de quelques secondes qui vont se répéter à l'infini. Je me souviens d'avoir fait allusion au film "un jour sans fin" dans un autre de mes tests... Je suis bien déçu d'avoir déjà fait ce trait d'humour pour le coup tant il aurait été parfaitement adapté pour Smashing The Battle. Mais voilà, un jeu répétitif c'est une chose, mais s’il nous donne un tas de contenu, ça rattrape les choses non ? ... Personne n'est d'accord ?

Parce que du contenu, Smashing The Battle en a à revendre. Ce n'est pas une, mais deux campagnes d'un peu plus de trois heures chacune que le jeu offrira aux plus téméraires d'entre vous . La seconde campagne vous permettra d'incarner un nouveau personnage, qui change heureusement un peu le gameplay grâce à la présence d'une capacité spéciale faisant appel à un robot bien utile en combat et qui peut s'autodétruire pour nettoyer une bonne partie de la zone de présence ennemie. Mais une fois que vous aurez fini ces deux campagnes, vous pourrez encore vous faire la main sur un des 80 niveaux supplémentaires du mode Défis avec une difficulté bien supérieure. Vous pouvez aussi continuer à améliorer la combinaison de vos héroïnes en augmentant leur vie, leur attaque ou bien leur capacité spéciale. Tous ces éléments vous permettront de gagner des places dans un classement se situant sur le menu du jeu, classement visiblement assez facile à atteindre car le seul fait de finir le jeu m'a permi de m'y classer à la 7ème place. ETR rules !
 

Les notes

RÉALISATION
Smashing The Battle est un jeu qui va probablement vous en mettre plein les yeux d'un point de vue purement technique. Le fait que l'Unreal Engine 4 soit l'un des meilleurs moteurs graphiques pour la VR n'est plus à prouver et le jeu va vous envoyer à la figure un véritable déluge d'effets pyrotechniques qui, associés à une 3D relief de haut niveau, donneront l'impression de voir des figurines typiquement nippones prendre vie sous notre nez.

Hélas, le jeu pêche bien plus du côté de sa direction artistique bien flémarde. Le seul environnement du jeu est ultra fade et répétitif, et le design des différentes ennemies et boss se ressemblent tous, à tel point que "l'armée des clones" aurait fait un bon titre au jeu.
JOUABILITÉ
La jouabilité se fait évidemment au pad. On prend vite Kate en main (le jeu de mots graveleux est totalement involontaire, je te vois venir toi dans les coms !) et on arrive rapidement à maitriser sa palette de compétences. Malheureusement, on se rend aussi compte très rapidement que le gameplay est ultra limité et c'est un fan de Muso (Dynasty Warriors and co) qui parle. Il parait bien fade à côté de références du genre comme les Ninja Gaiden ou autre Bayonetta.
AUDIO
Au premier lancement du jeu, j'ai trouvé la bande son  Rock'n'Roll sympathique et collant plutôt bien à l'ambiance du jeu. Quelques minutes et plusieurs boucles sonores plus tard, j'avais déjà envie de couper le son du jeu pour passer sur ma propre playlist. Il est d'autant plus dommage que le genre du BTA est un genre qui s'est souvent démarqué avec ses musiques extrêmement punchy et entrainantes. Mais pour le cas de Smashing The Battle, il sera peut être préférable de couper le son du jeu pour écouter la BO d'un Devil May Cry par exemple...
DURÉE DE VIE
Cette note est la bonne occasion pour moi de donner mon point de vue sur ce qu'est une bonne durée de vie. Car si en effet, au regard de son prix et du temps qu'il faudra passer pour finir le jeu à 100%, la durée de vie pourrait sembler excellente, dans les faits c'est à mes yeux loin d'être le cas. Car oui le jeu compte deux campagnes de 30 niveaux et 3h de jeu chacune auxquelles s'ajoutent encore 80 nouveaux défis supplémentaires à la difficulté relevée... Mais on tient selon moi l'exemple même de la durée de vie artificiellement gonflée : les 140 niveaux du jeu sont tous pratiquement les mêmes ! Même environnement, même embranchement une fois sur trois, mêmes ennemis, et pratiquement toujours les mêmes boss (3 ou 4 variantes qui vont revenir sans cesse avec seulement des stats gonflées). Smashing The Battle est donc un jeu long, mais c'est un peu comme créer une même carte de Tower Defense, avec les mêmes tours et ennemis, mais en balancer des centaines de vagues à la suite...
IMMERSION
Si à mes yeux les jeux à la 3e personne on tout à fait leur place en VR, il faut tout de même avouer que leur capacité à donner de l'immersion aux joueurs est en général réduite, sauf dans des cas particuliers comme la démo Mythos of the World Axis ou la caméra donnant l'impression d'une vue à la 3e personne était en fait la vision de notre personnage du point de vue d'une créature belliqueuse. Pour Smashing The Battle, malgré de beaux graphismes, aucun miracle, avec une caméra toujours collée aux personnages et donnant plus l'impression de jouer à un jeu moniteur avec une vision étendue que d'être réellement spectateur de l'action.
Si sur mes premières minutes de jeu Smashing The Battle avait tout de la bonne surprise comme avait pu l'être le très bon Fly To Kuma, on se rend compte assez rapidement que le jeu vous fait faire tout le temps la même chose. Et à la limite, faire tout le temps la même chose, pourquoi pas ? C'est bien le concept de base du Hack 'n' Slash qui est un genre de jeu que j'adore, mais un bon Hack 'n' Slash va rattraper la répétitivité de son gameplay par un système d'équipement pointu, des environnements nombreux et variés... Hélas, on ne trouve rien de tout cela dans Smashing The Battle qui va vous faire grimper 60 étages identiques d'une tour, avec toujours les mêmes ennemis et un scénario manichéen déjà vu mille fois. Le jeu n'est donc pas une catastrophe, visuellement dans le top des plus beaux jeux VR et avec un fun assez immédiat, mais la plupart des joueurs vont probablement lâcher l'affaire passé la première heure de jeu, et on les comprend.
Smashing The Battle sur ETR Apps
Smashing The Battle est un Beat them all à l'univers a l'ambiance Manga qui vous demandera d'anéantir des vagues d'ennemis avec des graphismes sous Unreal Engine 4 d'une grande beauté.
Avis ETR
Publié par Dracul
RIFTien

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