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Publié le 19/10/2016 à 12:00

Test - DriveClub VR : Boire ou conduire...

DriveClub est un jeu qui a fait pas mal parler de lui, pas toujours en bien. Il fut tout d'abord l'un des tout premiers jeux qui ont été présentés pour la Playstation 4, avec un concept de simulation de course automobile très axé scoring, que ce soit dans la durée des dérapages, la vitesse max ou le temps au tour. Annoncé pour une sortie au lancement de la console avec une version payante et une gratuite plus limitée, c'est finalement avec un an de retard que le titre a déboulé et seulement en version payante, la version gratuite arrivant plusieurs mois plus tard avec comme prétexte  "des soucis de serveurs".

2 ans plus tard, voici donc la version VR du jeu qui s'est faite une place pour le lancement du Playstation VR, ce qui lui a permis de profiter de certains contenus qui sont venus se greffer au jeu de base (voitures, circuits), mais aussi avec quelques sacrifices...

It's raiiiiiniiiing... Nothing

La pluie, grande absente de cette version VR
La pluie, grande absente de cette version VR
Evolution Studios est un studio que j'apprécie beaucoup pour leur série Motorstorm, notamment les épisodes 2 et 3 qui étaient non seulement de vraies prouesses techniques, mais aussi incroyablement fun avec du multijoueur à 4 en local, ce qui déjà à l'époque devenait de plus en plus rare. Mais Evolution est aussi un studio qui aime bien changer de série à chaque nouvelle génération (tout en restant dans le genre de la course auto) et après WRC et Motorstorm, c'est DriveClub qui a débarqué sur Playstation 4. Malheureusement, suite au faible succès du jeu, le studio fut fermé par Sony en mars 2016. Je faisais partie des déçus à l'époque de la sortie du jeu, car le contenu était rachitique et le fun bien loin des précédentes séries du studio. Heureusement, petit à petit, les développeurs ont su corriger pas mal de ces erreurs, avec de nouveaux environnements, nouveaux circuits, nouveaux véhicules et même l'ajout de ce qui est peut-être la plus belle gestion de la pluie dans un jeu vidéo.

Hélas, si on parle de la pluie, il faut en profiter pour mentionner qu'il s'agit là d'une des premières pertes de cette version VR, l'effet devant probablement être trop gourmand. C'est bien dommage, car sa grande qualité aurait pu donner un bon sentiment de présence. Pour le reste, le jeu est plus ou moins fidèle à l'original, avec toujours des épreuves solo où il faudra remplir différents objectifs pour gagner des médailles d'argent ou d'or, un mode course simple qui vous permettra de choisir votre véhicule, votre circuit et l'heure de la journée (avec un choix de temps clair ou nuageux pour la météo) et un mode online, ce qui fait donc de DriveClub VR un des seuls jeux Playstation VR a pouvoir se jouer entre amis avec RIGS.

Myopie Simulator

Les images promotionnelles sont clairement bidonnées... Ou tourne sur PS4 Pro sans doute.
Les images promotionnelles sont clairement bidonnées... Ou tourne sur PS4 Pro sans doute.
On se lance donc dans le simili mode campagne à la poursuite de diverses médailles et on sélectionne notre première épreuve : une course traditionnelle. L'occasion de découvrir le menu de sélection des véhicules bien sympathique qui vous permettra de visualiser chaque voiture. Puis, une fois le bolide choisi, il sera possible d'accéder au mode de pré-course qui vous permettra de l'admirer de plus près. Si on pouvait espérer avoir quelque chose de similaire au mode ForzaVista de la série Forza Motorsport, avec la possibilité de voir les véhicules sous toutes les coutures jusque dans les pièces du moteur, ce n'est pas le cas car on a droit à quelque chose de bien plus classique malheureusement.

En effet, on peut visionner le véhicule de l'extérieur en choisissant sa position sur une sorte de cercle virtuel qui en fait le tour, ouvrir la porte et se placer à la position conducteur ou passager. C'est tout ! C'est donc une fonction sympathique mais qui n'a rien d'extraordinaire non plus. Surtout qu'il faut bien l'avouer, la modélisation des véhicules de cette version VR est bien en dessous de celle de son homologue sur écran traditionnel. Après, il est bon de rappeler que la version 2D de DriveClub tourne à un petit 30 images par seconde. Une fois dans le véhicule, il suffira d'appuyer sur le bouton "Croix" pour démarrer la course et retrouver la conduite très arcade, mais néanmoins exigeante de la série. L'occasion aussi de se rendre compte assez rapidement des problèmes de visibilité évidents, causés par la résolution qui est bien inférieure à celle de l'écran du PSVR. Et oui, Driveclub est à la fois un des jeux du Line-Up du casque qui affiche le plus de détail à l'écran, mais aussi un des plus flous, ce qui pour un jeu de course est un vrai problème...
 

Un contenu tout à fait honnête

Les effets de lumière sont réellement aveuglants
Les effets de lumière sont réellement aveuglants
Quand on ajoute ce flou au gameplay exigeant du titre, on obtient un jeu qui va souvent vous faire grincer des dents en mode Carrière. Viser toutes les médailles d'Argent sera une tâche déjà difficile, mais tout de même possible avec un peu plus de 5h de jeu au compteur. Viser toutes celles en Or vous demandera par contre une maîtrise à toute épreuve. Ce flou est d'autant plus dommage, car on retrouve les 7 environnements du jeu d'origine, avec des tracés tous plus beaux les uns des autres. Si le jeu avait tourné à la résolution native du casque, les course au Japon ou en Écosse auraient été de vraies merveilles, avec des environnements détaillés et plein de petits effets graphiques à l'écran allant des effets de fumée aux pétales de fleur qui s'envolent à votre passage. La Playstation 4 Pro a donc une grosse carte à jouer de ce côté-là, une simple augmentation de la résolution pouvant faire passer le jeu de visuellement passable à superbe.

Cette difficulté se retrouve donc constamment étant donné que DriveClub VR, comme la version originale, n'arrête pas de vous mettre face à des scores pré-établis ou enregistrés par d'autres joueurs à travers le globe. Les virages pourront lancer des épreuves de Drift, les lignes droites de vitesse maximale et vous aurez aussi parfois droit à des lignes bleues qu'il vous faudra chevaucher au plus près pour marquer des points. Le côté multijoueur du jeu ne se contente heureusement pas d'être un simple "scores à battre" puisqu'un vrai mode Online avec jusqu'a 6 joueurs est présent.

Un grand potentiel futur...

L'IA ne fait aucun faux pas
L'IA ne fait aucun faux pas
Par contre, ce mode Online est assez mal pensé pour le moment il faut bien l'avouer. Pour lancer des parties entre amis, pas vraiment de soucis puisqu'il est possible de lancer vos propres parties en choisissant le mode de jeu souhaité et en envoyant des invitations à vos contacts PSN. Mais niveau matchmaking, Evolution Studios a fait le choix de proposer des parties pré-conçues, se lançant aléatoirement toutes les minutes et dans lesquelles il est impossible de savoir le nombre de joueurs qui l'ont rejoint avant que l'épreuve ne soit lancée. Ce qui fait que malheureusement, tous mes essais Online se sont soldés soit par des lancements de partie annulées (car j'étais tout seul), soit par des courses en un contre un. Il ne fait pourtant aucun doute que le jeu contient pas mal de joueurs désireux de s'affronter Online, mais pour faire des parties complètes, il faudrait qu'il y ait un système de matchmaking plus traditionnel, plutôt que de lancer des parties toutes les minutes sans laisser aucun choix aux joueurs. Le système est donc plutôt bancal, mais pourrait être assez facilement être corrigé par Evolution dans le futur.

Il est dommage que DriveClub VR présente ces deux problèmes de taille qui touchent le mode online (qui pourrait cependant être résolu) et le rendu visuel avec ce flou omniprésent (peu d'espoir de changement pour les possesseurs de Playstation 4 de base, la version Pro de la console étant plus indiquée pour corriger ce problème), car le jeu est l'un des plus complets du lancement. Le titre possède un gameplay arcade mais exigeant et extrêmement fun à essayer de maîtriser en VR, plus de 80 véhicules qui vont de la berline aux buggys de la série Motorstorm, un nombre très sympathique de plus de 60 circuits (+ de 120 en comptant les miroirs) dans sept environnements différents avec chacun une ambiance propre et un mode solo qui vous demandera probablement plus de 10h de jeu si vous viser le fameux 100%. Pour 39.99€ en prix conseillé à sa sortie, DriveClub VR, ne donne donc pas cette impression de prix gonflé que présentent la plupart des jeux en réalité virtuelle. 
 
RÉALISATION
Driveclub VR au niveau de sa réalisation souffle le très chaud et le très froid, avec des environnements très détaillés et des cockpits réussis mais une résolution bien trop basse qui lui donne un coté très flou, ce qui est carrément handicapant niveau gameplay. Cette note pourrait donc être bien plus élevé avec la Playstation 4 Pro si le titre tournera à la résolution native de l'écran du PSVR dessus, mais en tout cas sur PS4, c'est très gênant.
SON
Un bon son est primordial dans un jeu de course automobile, encore plus en VR. Et pour le coup, tous les sons de DriveClub VR manquent énormément de pêche, même en les passant au maximum via le menu Options. On a donc du mal à entendre le bruit de notre moteur et encore plus ceux de nos rivaux, ce qui rend l'intérêt du son 3D pourtant convaincant dans les autres jeux du Playstation VR presque inutile ici. Les bruits des moteurs semblent pourtant réalistes et il suffirait seulement que DriveClub revoie un peu sa copie via une mise à jour.
JOUABILITÉ
La jouabilité de DriveClub VR est particulière, voire même particulièrement traître. Si son gameplay assez arcade rend les voitures les moins puissantes du jeu assez facilement contrôlables, il en est tout autre dès que l'on monte dans les chevaux, avec pour les véhicules les plus puissants une difficulté à rester ne serait-ce qu'en ligne droite. Le gameplay de DriveClub VR est donc exigeant, mais dans le bon sens du terme et vous demandera du temps pour être maîtrisé, mais sera toujours très fun, ce qui en fait une expérience grisante en VR... Même si une fois de plus, le flou du jeu vient gâcher la fête. Attention par contre, car ce n'est pas une simulation, donc les fans de Assetto Corsa cherchant du réalisme, passez votre chemin !
DURÉE DE VIE
Le jeu ne se moque pas des joueurs de ce côté-là, avec plus de 150 médailles à débloquer en mode histoire qui vous demanderont plus de 10h de jeu pour toutes les obtenir. Il y a aussi plus de 80 véhicules sont à débloquer, 60 circuits dans 7 environnements différents et un mode Online fonctionnel jusqu'à 6 joueurs qui est malheureusement bancal actuellement. Pour moins de 40 euros, c'est donc un des meilleurs jeux du line-up du casque sur ce point-là.
IMMERSION
Je vous ai déjà parlé du flou du jeu ? Oui ? Parce qu'une fois de plus, l'immersion du jeu aurait était excellente si seulement il avait tourné à la résolution native du casque, quitte à revoir certains éléments à la baisse. En l'état, le tout est bien trop flou pour donner ce fameux sentiment de présence, malgré des intérieurs de véhicules bien modélisés. Ce flou rend les couleurs assez fades et l'effet 3D est presque inexistant, ce qui fait deux gros freins à l'immersion.
 
Au final, DriveClub VR est un jeu qui pourrait avoir presque tout pour lui et aurait pu être un des achats les plus conseillés du lancement du casque. Tout d'abord, et ce n'est un secret pour personne, les jeux de course passent à merveille en réalité virtuelle (à condition de ne pas être trop sensible à la motion sickness) et restent immersifs avec une manette, même si ça ne remplacera jamais un volant, on est d'accord. De plus, sa jouabilité est à la fois arcade, exigeante et donne des sensations de vitesse et de dérapage réellement grisants. Puis pour finir, son contenu est tout à fait honnête pour 39.99€, avec des véhicules ainsi que des circuits nombreux et variés. Cependant, le jeu se prend les pieds dans le tapis avec deux grosses tares.

L'une d'elles, qui concerne le mode online, est facilement réglable car ce dernier est mal pensé mais pourrait être amélioré via une mise à jour. La seconde par contre, qui concerne le flou, va vous déranger pendant tout le jeu. Ce problème est causé par la résolution bien trop faible qui va être un frein considérable à l'immersion et qui va même rendre le gameplay bien plus complexe puisque la visibilité sera réduite. Après, il est bon de rappeler que Sony va sortir une version plus puissante de sa Playstation 4 le mois prochain, donc une simple mise à jour du jeu avec augmentation de la résolution pourrait corriger ce problème et rendre le jeu bien plus agréable à parcourir... DriveClub VR est donc un produit qui n'est pas entièrement convaincant en l'état, mais qui pourrait devenir une véritable Killer App dans le futur.
PlayStation VR
(lire le test)
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Publié par Dracul
RIFTien

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