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Publié le 01/08/2017 à 13:00

Test du Cockpit dynamique JCL To be Faster V2 : Rêve N°9

J'ai dans le coin de ma tête une liste de trucs à faire avant le Grand Day of Death. Je n'ai jamais eu la prétention de tous les réaliser mais en voici quelques-uns dans le désordre :

- N°7 : Posséder un casque VR si d'aventure cela devait exister un jour...
Autant dire que c'est fait.

- N°2 : Aller dans l'Espace.
En quelque sorte, c'est fait aussi via Elite Dangerous.

- N°3 : Voir de mes yeux une déesse danser pour moi sous des cieux tropicaux ensoleillés...
Là, je me réserve la réponse et laisse votre imaginaire travailler.

- N°9 : Pouvoir rentrer chez moi après une dure journée de labeur, monter dans mon cockpit dynamique calé dans mon bureau, enfiler le casque VR du rêve N°7 et foncer à toute berzingue sur des circuits endiablés en oubliant tout le reste. Et surtout, en oubliant que ce n'est pas réel...

LES SIMULATEURS DYNAMIQUES


Il y a plusieurs types de cockpits dynamiques. Il y a les seats mover où seul le siège bouge. Il y a les cockpits mover où tout le simulateur est en mouvement. Les solutions DIY (Do It Yourself) pour les plus bricoleurs. Il y a même des systèmes où seul le dossier du siège est monté sur vérins... Tout ce beau monde possède ses avantages et ses inconvénients. Aucun simulateur grand public n'est parfait mais tous ont leurs adeptes.

Pour ma part, j'ai porté mon choix sur un châssis JCL monté sur deux vérins SCN6 pouvant soulever 60Kg chacun. Les vérins sont disposés à l'avant droite et gauche du simulateur et un pied pivot vient compléter l'ensemble derrière mon siège-baquet.

Les matheux auront tôt fait de calculer que deux fois 60kg ça fait 120kg, aussi autant vous dire que le pied pivot arrière aidant (de loin le point le plus sollicité), les vérins n'ont aucun mal à ballotter comme un fétu de paille votre humble serviteur, ses 90kg, son volant, son Hotas, son pédalier et la structure complète du JCL To be Faster V2 (c'est son petit nom). Je dirais même qu'une fois dessus c'est bien simple, j'ai parfois l'impression d'être une feuille de laitue dans une essoreuse à salade.

1ERS CONTACTS

Quand on achète un objet à ce prix (3000€ et des (grosses) poussières pour la facture totale du JCL, les vérins et diverses options), il me paraît essentiel d'être rassuré sur l'entreprise qu'on enrichit. J'ai donc un beau matin commencé par appeler directement la société JCL.

Je ne vais pas rentrer dans les détails mais sachez toutefois que l'accueil a été à la hauteur de l'emballage du produit, comme j'ai pu le constater à sa réception. Je peux vous dire que si dans la vie, il y a les colis bien emballés, les colis très bien emballés et ceux parfaitement emballés, JCL se classe dans cette catégorie.

Entre les différentes couches de papier bulles, les cartons renforcés, le cerclage, les profilés dans leurs filets de protection, les sachets numérotés avec soin... Si l'avion qui transportait mon tant désiré cockpit s'était écrasé sur l'Atlantique, on aurait peut-être retrouvé les boîtes noires dans un état plus ou moins exploitable mais le JCL n'aurait pas bougé !

MANCHOT UN JOUR, MANCHOT TOUJOURS


Est arrivé ensuite la délicate phase du montage et là, pour un mec comme moi, croyez bien que ce n'était pas gagné d'avance. Le truc le plus compliqué que j'avais monté jusqu'alors c'était mon tapis de course...

Aussi, l'air dubitatif, m'est venue ma 1ère réflexion :
- il est évident que je suis pas prêt de jouer...
Suivie très rapidement par une auto-persuasion bien menée :
- il est évident qu'après, je vais bien me rattraper !
Il m'aura tout de même fallu trois soirées d'affilée pour monter l'ensemble du simulateur. Fort heureusement, le plan de montage illustré qui accompagnait mon "précieux" m'y a bien aidé. Il n'empêche que le travail fut assez fastidieux même si en fin de compte, rien ne s'est révélé insurmontable.

LOGYKAL



Le châssis dynamique est accompagné d'un logiciel et d'un boîtier de contrôle externe du plus bel effet. Ce sont ses deux éléments qui pilotent les vérins et qui font le lien entre eux et une liste (évolutive) de simulations. Le logiciel s'appelle Logykal et est extrêmement complet. Et je pèse mes mots.
Logykal est entièrement traduit en français et dispose d'options relativement claires aux 1ers coups d'oeil. Relativement seulement car ça ne m'a pas empêché de passer plusieurs soirées complètes à tester différentes combinaisons de paramètres entre les G appliqués dans les virages, les G d'accélération, la vitesse de rafraîchissement des vérins, leur amplitude... Je ne vous fais pas la liste complète sans quoi une page de test ne suffirait pas.

Pour résumer, vous allez pouvoir faire à peu près ce que vous voulez de vos vérins une fois tous ses paramètres bien assimilés. Que vous préfériez un rendu souple et pas trop brutal ou que vous préfériez simuler la sus-citée malheureuse laitue.

RETOUR HAPTIQUE MAL RÉGLÉ=JOUEUR VR DÉSORIENTÉ

Lors de mes 1ers essais, outre le bruit inhérent aux vérins, j'ai été choqué par mon manque de contrôle du véhicule. Les murs de la Nordschleife s'en souviennent encore. Je vous passe une fois de plus la liste complète des mauvais réglages que j'avais appliqués, mais les forces de G latérales inversées, un rafraîchissement des vérins (et donc une latence) mal réglée étaient en tête de liste.

Conclusion : Il est très important d'appliquer des réglages crédibles ou la sanction sera sans appel : vous serez complètement désorienté dès les 1ères secondes.

BON T'ES GENTIL MAIS IL SERAIT TEMPS DE NOUS DIRE CE QUE CA FAIT UN SIMULATEUR DYNAMIQUE EN VR...

Alors la combinaison des deux technologies, une fois bien réglé c'est comment les 1ères fois ?

L'impression d'être dans une voiture fut palpable. Et plus seulement sur le plan visuel comme avec un casque VR. Là, j'ai ressenti une véritable sensation de présence, qui plus est, durable. C'est la 1ère fois que cela m'arrivait de manière durable et non pas quelques fractions de seconde où le cerveau peut-être dupé rapidement par réflexe. Je savais bien sûr que ce n'était pas vrai car l'image restait infiniment moins précise et aboutie que celle que mon oeil pouvait prétendre à recevoir mais j'ai ressenti une réelle peur à plusieurs reprises, ou disons une forme d’appréhension lors de certains passages à haute vitesse. Il me faut préciser que cette appréhension, voir cette peur pour certains, a été ressentie par l'intégralité de la dizaine de personnes ayant essayé mon simulateur au moins sur les 1ères séances. Et de ma fenêtre, quand un simulateur vous fait flipper, c'est qu'il touche du doigt la vérité.
Je ressentais tout !  Les suspensions, chaque roue indépendamment, les sauts où tout mon corps semblait se mettre à flotter pendant une fraction de seconde, la piste, le déniveler de la piste avec sa petite dépression lorsqu'on prend une descente ou une côte, les G latéraux... le tout de manière tellement crédible que sur iRacing j'avais tout simplement l'impression d'y être vraiment... C'était monstrueux !

Seuls les G d'accélération et freinage étaient relativement en retrait. Là on est loin du coup de pied aux fesses qu'on doit se prendre dans une voiture de course, me disais-je, même si ses effets sont bien sûr présents.
En course avec des concurrents, le moindre accrochage était ressenti. Un choc arrière et je prenais un coup dans le dos. Une voiture qui s'appuyait sur mon aile gauche, je partais directement sur la droite... Et je sentais bien que c'était un truc d'une tonne qui me tombait dessus. La sensation de poids était très bien retranscrite.

Avec davantage de recul, plus d'un mois après l'acquisition de ce jouet, je ressens toujours autant de plaisir à l'utiliser. Comme le disait Georges à tout autre sujet : le temps ne change rien à l'affaire.
Si le rendu général diffèrera d'un jeu à l'autre, iRacing étant de loin celui procurant les meilleures réactions, les vérins révélerons sous un nouveau jour l'ensemble des titres compatibles. Dirt RallyAssetto ou bien encore Raceroom...

L'effet le plus impressionnant, si je devais n'en retenir qu'un, serait sans aucun doute cette sensation de vitesse. Elle est particulièrement spectaculaire car outre le fait de nous ballotter, les vibrations des vérins simulant une vitesse élevée renforcent considérablement l'immersion.  Quelle que soit la simulation testée.

Pour autant, soyons clair, je ne suis pas en train de vous dire que tout est parfait et que le JCL dans sa version dynamique est le simulateur ultime. Il y a comme dans toute technologie immersive contemporaine une marge de progression énorme. A titre de comparaison, pensez à vos casques VR. Pour ma part, mon Oculus Rift m'apporte une satisfaction qui depuis le 1er jour ne s'est jamais démentie. Mais dès l'instant où je l'ai enfilé je savais bien que je rirai du casque dans quelques années. De sa définition, de ses dimensions, de son FOV...
Jamais vous ne ressentirez LA vérité ultime sur un simulateur grand public de 2017. Les forces de G devraient être plus puissantes, plus durables... Votre souffle devrait se couper lors d'un 0 à 100 des plus violents... Mais accordez-moi que prendre dans son salon les 3 G qu'une voiture de course peut vous envoyer dans la réalité n'est pas près d'arriver.

De mon point de vue, la réalité virtuelle liée à un simulateur de mouvement, bien que combinaison de deux technologies tout à fait perfectibles, forment une alchimie aussi parfaite que faire se peut en ce temps présent.

CAMERAS IN ? CAMERAS OUT ?

Je tiens à préciser à ceux qui se poseraient la question, que les mouvements du simulateur ne sont pas suffisants pour nous désaxer des caméras du Rift lorsque celles-ci ne sont pas fixées sur le cockpit mover. Nul besoin de les installer sur le JCL. Dans mon cas, je conseillerais même le contraire après avoir testé les deux combinaisons.
En effet, afin de ne pas mourir idiot et sur les conseils de quelques personnes, j'ai testé la configuration avec les caméras Oculus sur le cockpit.
J'ai en 1er lieu installé ses caméras à l'endroit indiqué en rose.
Je n'ai en toute honnêteté remarqué presque aucune différence. Si ce n'est des effets d'accélération et freinage atténués car le tableau de bord n'avait plus ses petits mouvements où il se relevait et s'abaissait lors de ses phases. De plus de temps à autre, je perdais le tracking de l'Oculus. Du moins ma tête se déplaçait d'un seul coup 20 cm plus haut ou plus bas. Il me fallait alors recentrer ma position.
J'en ai déduit que mes bras devaient faire occlusion tous deux en même temps lors de certains mouvements. Notamment en tournant le volant à droite avec la main gauche tout en changeant de vitesse avec la boîte H au même moment.

Plus tard, j'ai donc déplacé les caméras comme sur cette photo, environ 20 cm plus haut. Toute occlusion était impossible.
Rien n'y a fait. Régulièrement la vue dans l'Oculus se décalait de la même manière sans aucune raison apparente autre que celle que ses caméras n'aiment pas être secouées trop fortement même si elles sont parfaitement calées. Je peux vous assurer qu'il n'y avait pourtant aucun jeu ou vibration parasite. Les deux caméras étaient vissées et faisaient corps avec le simulateur.
Heureusement, comme je l'ai dit, la différence de rendu, fut-elle existante, semblait être hors de portée de ma sensibilité. J'ai donc finit par remettre les caméras aux murs comme dans ma configuration initiale.

Qu'ai-je gagné ? Je suis moins bête et par la même occasion j'ai laissé les deux profilés que j'avais installés pour les caméras à leur place. Ils font office d'excellents supports pour rentrer et m'extirper de mon baquet.
Test du Cockpit dynamique JCL To be Faster V2 : Rêve N°9 - 27

FORCES ET FAIBLESSES


Oui, chaque type de simulateur a ses forces et faiblesses et les cockpits mover ou les "tout en mouvement" ne permettent pas d'être collé au siège lors des accélérations de manière aussi crédible que dans la réalité. Entendez par là que vous ressentirez ces forces bien sûr mais pas autant que vous l'espéreriez. L'accélération se fera plutôt sentir par un coup plus ou moins brusque selon la puissance du véhicule, mais ne se fera pas dans la continuité. Il en sera de même pour le freinage même si l'intégralité du simulateur se penchera en avant ou en arrière pour renforcer ses effets via la gravité.

En revanche, les cockpits mover ont pour avantage de simuler les suspensions, bosses, sauts et autres montés sur vibreurs, en somme la structure de la piste, de manière, à mon avis, inégalée. Et pour cause, l'ensemble du châssis est vraiment en suspension.
Qui plus est, ce qu'on perd peut-être en sensations d'accélération et freinage par rapport à un seat mover (où seul le siège bouge pour rappel et où le baquet peut vous rapprocher du volant qui lui reste fixe, tout comme le pédalier et la boîte de vitesses) on le gagne en retour d'informations sur le volant et le pédalier. Et ça contribue énormément à la sensation de présence dont j'ai fait mention plus haut. En gros, là où un direct drive (volant sans courroie de type Accuforce, Thomconcept, DIY...) va retourner beaucoup plus d'info qu'un T500 (mon volant actuel disposant d'un mécanisme à courroie) c'est sur la télémetrie bien mieux retranscrite. De fait, le signal envoyé par la simulation est reçue sans le filtre de cette courroie. Il est brute. Hors, si mon T500 passe à la trappe une bonne partie de ce signal, ce n'est pas le cas des vérins ! Et là forcément vous l'aurez compris, le volant et le pédalier étant montés eux-mêmes sur ses vérins, j'obtiens un énorme retour d'infos supplémentaires sur ses deux éléments. Ca vie beaucoup plus. Et cette remarque vaut aussi pour la boîte de vitesses.
Si je devais toutefois citer un défaut au-delà des G d'accélération en retrait par rapport au reste des forces, ça serait le bruit. Les vérins en font relativement beaucoup. Dans mon cas ce n'est pas gênant, il me suffit d'augmenter le son du jeu mais dans un appartement mal insonorisé et surtout dans un salon avec Mme/Mr à côté, il faut oublier à mon avis. Sous peine de se retrouver célibataire ou dans le meilleur des cas, rentrer un soir du boulot. Le soir de trop. Celui où vous votre chère/cher et tendre vous aura fait comprendre prosaïquement, haussement d'épaules aidant,  que votre simulateur a glissé tout seul de la fenêtre et s'est malencontreusement écrasé en bas de votre immeuble.
Enfin, il me faut parler du châssis JCL de manière intrinsèque. Il est d'une rigidité à toute épreuve. Et c'est un élément essentiel pour user ou abuser d'un simulateur, qui plus est sur vérins. Il est évolutif et jouit d'une adaptabilité sans pareille... Vous pourrez monter dessus, outre votre ensemble volant pédalier, votre Hotas, frein à main, ensemble audio 5.1, votre ou vos écrans ou que sais-je encore...
Il va de soi que vous pourrez paramètrer au millimètre près votre position de conduite car tout y est réglable. La profondeur ou la hauteur du volant, la distance ou l'inclinaison du pédalier, la position du siège sur la structure. Et il en va de même pour tous les autres éléments : Boîte de vitesses, support souris, support clavier...etc.
Test du Cockpit dynamique JCL To be Faster V2 : Rêve N°9 - 33

Conclusion

Bref, je suis un geek enthousiaste, vous le savez pour les plus anciens mais réellement j'ai pris une claque comme jamais. J'veux dire, j'attendais tant du rêve N°9 qu'honnêtement, j'avais au fond de moi la certitude qu'après tant d'attente j'allais forcément être un peu déçu. Et ce fut d'ailleurs le cas sur les sensations d'accélérations/freinages pour être totalement franc. Mais sur le reste, et notamment cette sensation d'être véritablement dans un monstre mécanique lancé à toute allure, le rêve N°9 est allé bien au-delà de mes attentes. S'il n'égale pas encore la réalisation du rêve N°3, il égalise sans peine la réalisation du N°7. En effet, pour moi, le gap est aussi important que celui apporté par mon Oculus Rift pour ce type de jeux. Ce n'est pas un plus que ça apporte, ça transforme le simracing en quasi-réalité combiné à la VR. En tout cas l'idée que je me fais de la réalité. Je ne roulerai plus jamais sans. Pas plus que je ne roulerai sans casque VR. C'est une certitude.
 
Alors oui, un simulateur dynamique coûte relativement cher surtout avec ce type de vérins. Il demande aussi un minimum d'espace et d'investissement. Ne serait-ce que pour les réglages des 1ers jours mais tout ça promet des heures et des heures... et des heures de vie sociale anéanties couplé à la réalité virtuelle. Et ça, tout comme le fait de rayer un rêve de sa Dream list, ça n'a pas de prix.
 
Les points forts
  • Apport d'immersion hors du commun
  • Extrêmement rigide
  • Matériaux de qualité
  • Évolutif à souhait
Les points faibles
  • Bruit produit par les vérins
  • Demande un espace dédié relativement conséquent
  • Garantie d'une vie sociale anéantie
  • Vous êtes encore là ?

 
Publié par JetjoO
Staff ETR

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