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Publié le 04/02/2018 à 19:14

Test - Organ Quarter : Promenons nous dans l'estomac

Organ Quarter est un Survival Horror développé par Outer Brain Studios et sorti en 1999 2017 qui tentera de vous effrayer dans un monde lugubre et organique. Reprenant une bonne partie des codes du genre des années 90, quelques énigmes seront au rendez-vous, avec des personnages torturés mais aussi et surtout des monstres bien ragoutant à affronter dans le noir à la lampe torche.  

Un visuel d'une bonne décennie de retard !


Ne passons pas par quatre chemins et parlons directement de ce qui fâche : le niveau technique de l'époque de Silent Hill 2 (et encore). Des angles secs conçus à la truelle, des couloirs taillés à la serpe et celui qui était chargé du remplissage des niveaux semble s'être endormi pendant la moitié de son temps de travail... Et d'ailleurs, on ne me fera pas croire que les personnages rencontrés ont tous des masques sur la tête pour la DA, mais bien pour s'éviter des animations et une modalisation du visage lors des rares phases de dialogue.
 
En parlant de la direction artistique, difficile de nous immerger dans une ville organique quand aussi peu d'éléments sont animés. S'il y a de bonnes choses, c'est surtout le noir et la lampe torche qui sauve la donne. On notera tout de même pas mal d'effets de particules et d'éléments flottants dans l'air ce qui apporte un certain cachet et permettra de nous maintenir dans l'ambiance.   Heureusement la personne chargée du codage de la VR semble avoir pensé à ôter ses moufles avant de taper sur son clavier. La partie VR tient la route et redonne de bons points au côté technique.

Le titre offre de la téléportation et du déplacement libre, avec la possibilité de réduire le champ de vision lors des déplacements. La plupart des interactions offertes sont bonnes, que ce soit la collecte d'éléments ou le maniement des armes et le choix de cliquer sur les rambardes d'escaliers pour monter automatiquement et éviter toute cinétose est très bien à mon sens. Par contre, quelques difficultés viennent entacher l'inventaire, et il ne sera pas rare d'effectuer une action que l'on ne souhaite pas. Il m’est arrivé également de nombreuses fois en déplacement libre de me retrouver bloqué après avoir ouvert une double porte et il faudra alors mettre un coup de tête à cette dernière pour que le système d'anti-traversée des décors vous en écarte et vous débloque.

L'important n'est pas la finalité, mais le chemin parcouru !


C'est ce qui pourrait le mieux résumer ce quartier organique que vous traversez. Vous ne savez pas qui vous êtes ni pourquoi vous êtes là, vous ne savez pas non plus pourquoi vous avancez dans le jeu. Il y a bien quelques bribes d'éléments de l'univers écrits sur des feuilles de papier dures à lire de par leur petite taille, mais rien de bien consistant à se mettre sous la dent. Et ce n'est pas les personnages complètement cintrés qui vous apprendront grand-chose, sauf lors de la scène du cinéma qui explique comment la situation a dégénéré.

Avant la projection du petit film, je n'avais même pas percuté être dans une salle de cinéma tant la modélisation est grossière. Tout est en plus uniquement en anglais, mais comme le scénario est dispensable et qu'il y en a peu, ce ne sera pas forcément gênant. Vous avancerez par contre sans but véritable, si ce n'est tenter de sortir du quartier où vous semblez être un peu coincé. Comme tout l'univers est torturé, ce n'est pour autant pas franchement gênant, puisqu’on parcourt finalement un rêve glauque. Le fait qu'il n'ait pas vraiment de sens et de logique, renforce le sentiment d'inquiétude recherché.
 
Les divers lieux apporteront leur dose de petites frayeurs et permettront surtout de rafraîchir un peu le visuel. Certains endroits auront d'ailleurs des choix artistiques intéressants, dignes de Picasso quand il a fini par être ravagé par le mélange Éther/Absinthe et qu'il a commencé à faire des formes bizarres et torturées concernant les gens qu'ils dessinaient. Mention spéciale à la boite de nuit dont j'ai trouvé les personnages sur la piste de danse réussis.

De bons ingrédients font-ils forcement une bonne recette ?


Qu'est-ce qui fait le sel des survivals des années 90 ?
Un soupçon d'énigmes, du noir et du sombre où l'on imagine des formes. Des monstres qui font peur et vous font pas mal de dégâts rapidement. Des munitions à collecter et à utiliser judicieusement. Des bruits étranges alentour générant une ambiance oppressante. Des sauvegardes uniquement à des points précis.
 
Tout est bien présent dans Organ Quarter, mais remplir une check-list n'est pas suffisant pour faire un excellent jeu, surtout quand la réalisation de chaque élément est juste correcte. Il faut aussi s'adapter au périphérique que l'on utilise et sur mes 5H de jeu en mode Survival, seules deux énigmes m'ont paru dédiées réellement à la VR. Il est à noter qu'aucune d'entre elles ne vous arrachera les cheveux.

Par contre, la collecte de munitions, le petit inventaire et les divers monstres font le job. Vous n'aurez le droit qu'à dix emplacements qui seront vite remplis et seulement 2 armes en simultané. Si il y a juste assez de munition pour tuer tout le monde en explorant comme il se doit les lieux, il faudra du coup ne pas rater ses tirs sous peine de manquer de cartouches. Dès lors, on sait qu'il faut économiser et il faudra faire le choix de prendre le risque d'esquiver certains monstres plutôt que de les tuer.
 
Si le titre n'abuse pas de Jump Scare, il saura quand même vous foutre les pétoches de temps en temps, les monstres cracheurs se déplacent assez vite et visent plutôt bien. Ils vous touchent même parfois injustement derrière des obstacles et votre barre de santé uniquement visible dans l'inventaire en prendra très vite un coup. De quoi avoir cette hantise dans certains lieux sombres qui vous garderont à l'affût du moindre bruit et donc dans l'ambiance, prêt à sortir le pompe à canon scié à tout moment pour être sûr de les dégommer le plus efficacement possible.
 

Conclusion:

Organ Quarter fait le job et rien de plus. La VR y est quand même pour beaucoup tant la réalisation vous laisserait complètement de marbre sur écran classique. Il inclut les mécaniques attendues et vous filera de temps en temps les moments de stress recherchés dans ce genre de jeu, mais il ne brillera jamais nulle part et ne sera pas mémorable pour un sou. Sa durée de vie correcte, sa difficulté bien dosée et le peu d'erreurs qu'il commet en VR vous permettront cependant de passer un bon moment au vu des 23 euros demandés.

Config de test: I7 6700, GTX 1080, 16 Go de ram et HTC Vive
 
Les points forts
  • Le stress en VR
  • La difficulté bien dosée
  • Les musiques d'ambiances réussies
Les points faibles
  • Graphiquement à la ramasse
  • Scénario et annexe sans saveur
  • Uniquement en anglais
Organ Quarter sur ETR Apps
Organ Quarter est un jeu type Survival Horror en réalité virtuelle qui vous place dans un environnement urbain abandonné et cauchemardesque. Le jeu propose des énigmes complexes, des combats avec des armes à feu et une gestion des ressources stricte.
Avis ETR
Mots-Clés Test
Publié par Vodka-Chartreuse
Staff ETR

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