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Publié le 19/05/2016 à 14:10

Test - ADR1FT : Dans l'espace, personne ne vous entendra bailler

Quand on demande à un enfant ce qu'il veut faire plus tard, il y a certains métiers qui reviennent plus que d'autres, et "astronaute" fait partie de ceux-là. Il faut dire que flotter au-dessus de la terre, la tête dans les étoiles, ça fait rêver... Mais il n'y a pas que des bons côtés, et le film Gravity sorti il y a quelques années le montre bien. C'est d'ailleurs dans une situation assez proche de celle du film que va débuter ADR1FT. Votre station spatiale est complètement détruite, vous flottez dans le vide intersidéral, et vous allez devoir tenter tant bien que mal de rentrer chez vous...
 
Vous allez passer votre temps à courir (ou flotter) après ces satanées bonbonnes...
Vous allez passer votre temps à courir (ou flotter) après ces satanées bonbonnes...
Le premier lancement du titre commence plutôt bien. Un menu fluide et bien adapté, le somptueux morceau "Clair de Lune" de Debussy que les joueurs du jeu Evil Within ont pu entendre à de nombreuses reprises, mais par contre aucune options graphiques, contrairement à version non-VR. Il vous faudra faire l'aventure avec les réglages graphiques imposés, et puis c'est tout !

Par conséquent, pas besoin de s'attarder d'avantage dans le menu, on lance le titre et on a droit à un tutoriel bienvenu pour nous expliquer comment manier notre combinaison en absence de gravité. Une présentation rapide qui vous montrera les bases pour avancer, reculer, monter ou descendre, mais aussi vriller sur les côtés... ce qui passe vraiment mal en VR. En effet, même moi qui ai perdu depuis plus de 2 ans maintenant toute sensation d'inconfort ou de nausée en VR, ces fameuses vrilles ont eu le don de me retourner la tête. Une fois le tuto fini, il est temps de se lancer directement dans le bain. Vous flottez dans l'espace, attaché par un câble, avec une voix robotique dans vos oreilles qui vous indique qu'aucun survivant n'est détecté. Vous vous retournez et vous constater que l'immense station spatiale derrière vous est complètement détruite, avec des morceaux qui voguent éparpillés dans tous les coins. Une fois de plus, l'inspiration sur Gravity ne fait aucun doute.
 
" Ah beh c'est sur qu'elle va beaucoup moins bien marcher maintnant ! "
" Ah beh c'est sur qu'elle va beaucoup moins bien marcher maintnant ! "
Une fois détaché de votre câble et à l'intérieur d'un morceau de la station spatiale, il est temps de commencer à vous déplacer dans les couloirs... et de remarquer que l'expérience n'est pas fluide, pas agréable... J'ai souvent jeté un oeil sur l'analyse de framerate de mon logiciel ShadowPlay, et ADR1FT tourne globalement entre 30 et 45 images par seconde sur ma configuration qui est celle recommandée par Oculus. Même son de cloche pour le collègue Chris, pourtant équipé d'une puissante NVIDIA GTX 980Ti. Le titre n'ayant aucune option graphique, il faudra donc faire avec. Ajouté à cela le fort potentiel nauséeux du fait de flotter en absence de gravité et on tient là l'application CV1 qui est probablement un bon candidat pour le titre du Vomito d'Or (future grande cérémonie VR).

Mais pas le temps d'avoir mal au crâne, car la respiration difficile de mon personnage (qui est une femme, mais n'ayant pas pu voir son visage je ne sais pas si c'est Sandra Bullock) me fait comprendre que je manque visiblement d'oxygène, et je vois d'ailleurs des petites capsules vertes qui flottent et clignotent devant moi. Je m'approche donc de l'une d'entre elles et j'appuie sur la touche B pour voir le bras de mon personnage se tendre, l'attraper, et s'en servir pour recharger ses réserves d'oxygène. Je viens donc de recharger mon oxygène une fois, il n'en faudra que 9658 autres pour voir le bout de cette aventure...
 
Ce genre de plan bien trop rare passe bien en VR
Ce genre de plan bien trop rare passe bien en VR
Oui, cette gestion de l'oxygène, qui peut sembler être une bonne idée au départ, devient vite un véritable calvaire. Car si dans Gravity, Miss Bullock et Mister Clooney flottent pendant plusieurs minutes dans l'espace sans trop de soucis, dans ADR1FT, les réserves s'épuisent globalement en un peu plus de 60 secondes, ce qui fait qu'on passe le plus clair de notre temps à chercher ces petites bonbonnes vertes pour ne pas mourir asphyxié. Une fois de plus, l'idée pourrait être bonne... Mais en fait pas vraiment.

Car quand on imagine ADR1FT, on imagine la beauté de l'espace. Admirer la terre vue d'en haut, flotter parmi les étoiles, et profiter de ce fameux aspect contemplatif qui réussit parfaitement à bon nombre d'expériences VR. Mais non, ADR1FT loupe totalement le coche car vous n'aurez jamais le temps d'admirer quoi que ce soit, toujours poussé par ce besoin constant de trouver de nouvelles réserves d'oxygène qui seront plus grosses au bout d'un moment grâce à une amélioration de votre combinaison, mais qui se videront toujours très rapidement. C'est dommage, car si le titre est loin de faire partie des plus beau titres VR à cause d'un aliasing beaucoup trop prononcé sur la configuration minimum, l'Unreal Engine 4 donne tout de même droit à de beaux plans, avec une 3D sympathique et des couleurs du plus bel effet dans l'Oculus Rift. 
 
Robert a encore trop picolé...
Robert a encore trop picolé...
Mais globalement, le but d'ADR1FT, c'est quoi ? Et bien je pense en gros que ça doit beaucoup se rapprocher de la journée d'un livreur UPS, mais dans l'espace. Vous avez un radar, malheureusement presque illisible en VR car très flou et trop près du visage, qui va vous indiquer une position, celle par exemple d'un ordinateur. Vous allez donc à cet ordinateur, et vous comprenez qu'il y a un dysfonctionnement à un endroit de la station spatiale (pas étonnant étant donné qu'elle est complètement en morceaux). Il va donc falloir allez à cet endroit pour appuyer sur un bouton, puis revenir à l'ordinateur, puis retourner appuyer sur un autre bouton, puis allez à un autre ordinateur...

Bref, vous l'aurez compris, en fait Gravity/euhhh ADR1FT, n'a pas réellement de gameplay. Vous allez passer votre temps à aller appuyer sur des boutons tout en faisant bien attention entre chaque trajet de reprendre de l'oxygène une bonne dizaine de fois, et  parfois ramasser des sortes de magnétophones sur votre route  qui vous permettront d'entendre votre équipage raconter leur vie. L'une était trop pauvre pour avoir un costume d'astronaute quand elle était petite, l'autre est un docteur héroïnomane en sensations de manque... Bref, il n'y a rien d'intéressent dans ces enregistrements 90% du temps, puis à la fin, on vous balance d'un seul coup le pourquoi du comment vous êtes arrivé dans une telle situation. Au niveau sonore, si mes oreilles ont apprécié la musique du menu d'introduction (en fait j'aurais aimé ne pas en sortir), par la suite, vous n'entendrez globalement rien d'autre que le vide, et par moment une musique stridente qui va vous vriller les oreilles, musique qui pour avoir regarder le film Gravity juste après avoir fini l'expérience, est encore très fortement inspiré (voir copier ?) de son ambiance sonore.


Config de test : I5 2500k, GTX 970OC, 16Go de Ram
Voix en anglaise, textes en français.


 
RÉALISATION
À ce niveau, on s'attendait clairement à mieux. Si le titre est en effet sublime sur moniteur, ce n'est plus vraiment le cas une fois le casque mis sur la tête. Les plans au loin sont assez flous, et surtout l'aliasing est omniprésent sur la configuration minimum.
Et si certaines choses comme la Terre envoient du lourd visuellement, il faut aussi faire avec un tas de textures qui sont en très très basses résolutions dans l'adaptation VR, tellement qu'une photo d'un membre de votre équipage que vous pourrez regarder à un moment de votre aventure ne sera qu'une bouillie de pixels... Cependant, les contrastes, la 3D et les couleurs du titre lui donneront tout de même quelques plans assez agréables en VR, malgré un framerate aux fraises.
JOUABILITÉ
Il est fort probable que la problématique du déplacement en absence de gravité soit quelque chose de compliqué à retranscrire en réalité virtuelle. Mais je n'ai malgré tout pas le souvenir d'avoir autant peiné pour me déplacer en VR par le passé. Ce qui donne lieu bien souvent à des chocs contre les parois de la station qui vont fissurer la vitre de votre combinaison et faire baisser votre niveau d'oxygène.

Mais le problème principal de cette jouabilité c'est sa forte propension à donner des nausées, ou maux de tête dans mon cas. Un effet pouvant être accentué avec les déplacements parfois forcés de votre personnage quand il interagit avec divers éléments du titre.
AUDIO
Il est réellement compliqué de noter l'audio d'une expérience évoluant dans l'espace. Car, dans l'espace, on entend le vide... Et sur ce point, ADR1FT retranscrit plutôt bien ce sentiment, le titre n'ayant absolument rien d'autre à vous faire écouter la plupart du temps que le bruit des propulseurs de votre combinaison. Pour les amateurs de musiques classiques, vous aurez aussi la musique Clair de Lune en introduction, et un classique de Beethoven à entendre sur un magnétophone à un moment de l'aventure, mais c'est tout... Ah oui, il y a aussi cette musique stridente qui survient parfois dans l'aventure sans raison, une musique flippante qui pourrait presque laisser penser qu'il y a un Alien dans le coin... Mais non, j'ai vérifié.
DURÉE DE VIE
Quatre heures pour 20 euros, c'est correct, sans plus, mais bizarrement, si je devais pointer un défaut pour ADR1FT, ce ne serait clairement pas celui-là. Les objectifs et les lieux parcourus étant toujours les mêmes du début à la fin, ces 4 h vont déjà vous sembler longues... Donc oui, 4 h, ça suffit. Pour améliorer le rapport qualité/prix, on va plutôt espérer une baisse de prix.

 
ADR1FT est une expérience qui, dès sa première vidéo à l'époque, me faisait envie. Et le fait de savoir qu'elle serait compatible Oculus Rift a réveillé en moi un véritable intérêt. Hélas, il est triste de se rendre compte que le titre, en plus d'être d'un ennui profond, arrive avec une compatibilité VR assez chaotique. Entre un framerate qui n'arrive même pas à atteindre la moitié de celui recommandé pourtant avec une configuration conseillée par Oculus, un aliasing absolument monstrueux, une forte propension aux nausées et un radar pratiquement illisible en VR, il est peu dire que ce titre qui m'a tant fait rêver avant de pouvoir mettre la main dessus est devenu un vrai calvaire à terminer. Il n'est pourtant pas long avec ses 4 h, mais une fois fini, on a presque envie de dire que c'est 3 h de trop...

Acheté à (très) bas prix, il pourrait faire l'affaire pour un passionné de l'espace, histoire de voir ce que donne la Terre vue du haut (avant de mourir asphyxié devant tant de contemplation, bien sûr), mais en l'état, pour un titre vendu 20 euros, on est loin d'en avoir pour notre argent. Et si un ADR1FT 2 voyait le jour, nous conseillons aux développeurs d'écrire sur leur cahier des charges de lui donner une adaptation VR correcte... et de véritables objectifs pour le joueur...
ADR1FT sur ETR Apps
ADR1FT raconte l'histoire d'une astronaute qui se réveille flottant dans l'espace silencieux, parmi les débris d’une station spatiale détruite… Seule survivante d'une catastrophe, sans le moindre souvenir, avec une combinaison gravement endommagée et perdant de l'oxygène, elle...
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Publié par Dracul
RIFTien

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