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Publié le 26/12/2016 à 09:45

Nous avons testé le Pimax 4K : un petit aperçu de la réalité virtuelle UHD

Accueilli la semaine dernière par le studio lyonnais Wanadev,  nous avons pu poser nos mains sur le Pimax, un casque de réalité virtuelle Chinois qui présente une caractéristique originale : une dalle 4K ! L'occasion idéale de nous essayer à une expérience de réalité virtuelle avec une résolution plus de 3 fois supérieure à l'Oculus Rift CV1 (8,3 Mpx vs 2,6 Mpx).
 

Pimax 4K : le "DK1" de la réalité virtuelle UHD

Sur le papier, le Pimax 4K propose des caractéristiques tout à fait honnêtes pour son prix (on le trouve à environ 340 euros en import sur Gearbest) :
  • Une résolution de 3840 x 2160 pixels (806 PPI)
  • Une détection des mouvements de rotation à 1000Hz grâce à deux gyroscopes, un accéléromètre et un magnétomètre
  • Un champ de vision (FOV) de 110°
  • Une dalle faible persistance 60Hz
  • Une latence de 18ms
  • ​​Un poids de 500g
  • ​Un câble avec 1 sortie HDMI (pour le signal vidéo) et 1 sortie USB 2.0 (pour les données de mouvements)
  • Une compatibilité SteamVR et Oculus
Nous avons testé le Pimax 4K : un petit aperçu de la réalité virtuelle UHD - 6

Si sur le papier, les caractéristiques semblent plutôt correctes, les choses ne sont pas aussi parfaites une fois le casque en main.

Parlons tout d'abord du design. Ni beau, ni laid, le casque se classe dans la moyenne de ce qui peut se trouver sur le marché. La forme rappelle un peu celle de l'Oculus Rift mais la comparaison s'arrêtera là. Les sangles élastiques et souples ne sont clairement pas ce qui se fait de mieux en matière de confort mais elles assurent néanmoins le minimum en matière de maintien. A noter qu'un rabat de la sangle semble collé et non tissé ce qui rend le système assez fragile (une sangle a déjà dû être rafistolée sur le modèle essayé). La partie dure à l'arrière du crâne permet de répartir le poids du casque de façon assez équilibré ce qui est plutôt appréciable. Le câble part sur le côté du casque ce qui est un peu dommage, c'est souvent plus agréable de l'avoir complètement dans le dos et nous conseillons donc de l'attacher sur la sangle du dessus avec un velcro. La mousse faciale est tout ce qu'il y a de plus basique, si elle permet de vivre l'expérience sans ressentir de gêne, elle n'est pas aussi confortable que chez la concurrence et renforce ce sentiment de produit "milieu de gamme".

Une fois le casque positionné sur le visage, on se rend compte qu'il est tout simplement incomplet pour un casque filaire PC vendu en 2016. Si les rotations de la tête sont plutôt bien retranscrites (on a quand même un léger doute sur les 18ms de latence indiquées), oubliez la possibilité de vous déplacer dans l'espace. En effet, le Pimax 4K ne propose aucune solution de positional tracking. A l'image d'un cardboard mobile, tous vos mouvements horizontaux ou latéraux seront donc tout bonnement ignorés. De plus, le casque possède un écran IPS, soit la même technologie d'ecran que celle du DK1. Cette dernière est très peu indiquée pour la réalité virtuelle (rémanence très haute, couleurs ternes, noirs délavés) et le casque ne semble pas intégrer de solution type BFI/insertion d'image noire comme dans les casques VR haut de gamme, donc un effet de rémanence (ou motion blur) était très présent. Nous avons ainsi constamment eu cette impression de voir des trainées résiduelles à chaque mouvement. C'est perturbant et on a finalement la sensation étrange d'être face à un Oculus Rift DK1 (pour ceux qui l'ont connu) mais avec un écran UHD.
 

Et la résolution 4K, ça donne quoi ?

Vous l'aurez sans doute compris dans les paragraphes précédents, notre essai du Pimax ne nous a malheureusement pas donné entière satisfaction. Néanmoins, rappelons que la vraie nouveauté de ce casque ne réside que dans une seule de ses caractéristiques : la résolution de son écran. Et sur ce point, on peut dire que le Pimax remplit bien son rôle de précurseur. Avec 1920 x 2160 pixels pour chaque oeil, l'image est fine et précise (notons d'ailleurs une qualité correcte des lentilles planes qui ne dégradent pas l'image). On appréciera particulièrement cette résolution pour la lecture des textes et la netteté des arrières plans. Même si nous n'avons malheureusement pas pu tester cette fonctionnalité, la lecture de vidéos devrait nettement bénéficier de la résolution UHD. L'effet de grille, même s'il n'a pas encore totalement disparu (hélas) devient presque imperceptible et il est probable qu'un léger traitement des lentilles pourrait permettre de le gommer totalement sans trop dégrader l'image.

Cette nouvelle étape dans la montée en résolution risque de faire une véritable différence entre les jeux "beaux" et ceux qui le sont moins. En effet, la netteté apportée permet de distinguer tous les détails des textures, surtout sur les premiers plans. On peut ainsi différencier très rapidement un modèle qui dispose de textures très haute définition d'un modèle avec des textures moins détaillées. J'ai pu tester une démo technique sous le moteur UE4 avec des modèles très détaillés de zombies et l'effet photoréaliste était saisissant. A l'inverse, un jeu avec des textures moins détaillées qui pouvait avoir un aspect photoréaliste jusqu'à présent (le cerveau était sans doute trompé par le manque de netteté) peut donner l'impression d'être un peu dépassé graphiquement. On se dit alors qu'il va falloir de très grosses machines pour profiter totalement des futurs casques et expériences VR 4K prochainement, à moins peut-être de trouver des solutions moins coûteuses en performance sur les techniques de rendu (tel que le rendu fovéal par exemple).
 

En synthèse

Après cette première prise en main, le Pimax 4K nous a donné une impression mitigée. D'un côté, la définition 4K de sa dalle pourrait à elle seule nous permettre de parler de "VR HD" tant la différence est évidente par rapport aux dalles de nos casques commerciaux actuels, mais de l'autre, le casque présente beaucoup trop de défauts pour qu'on puisse conseiller son achat même à 340 euros :
  • Pas de détection de la position, ce qui pourrait être directement qualifié de "faute grave" pour un casque filaire en 2016.
  • Des rémanences gênantes lors des mouvements rapides de la tête.
  • L'absence de véritables contrôleurs VR et l'impossibilité d'en associer, le casque utilisant un logiciel PiPlay maison et n'étant pas officiellement compatible avec les normes OSVR.
A défaut d'être aussi enthousiasmant que ce que nous aurions pu espérer, ce premier test (en attendant de l'avoir d'avantage entre nos mains) aura au moins attisé notre hâte de voir la 4K se standardiser dans les casques de réalité virtuelle !



Un grand merci à l'équipe de Wanadev pour son accueil chaleureux et pour nous avoir donné l'opportunité de poser nos mains sur ce casque. Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur le Pimax 4K, vous pouvez également lire le test de l'équipe de Wanadev sur leur blog.
Publié par NiK
Staff ETR

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