Les publicités sur ce site nous permettent de couvrir les frais de son fonctionnement.
Afin de soutenir l'équipe, pouvez-vous désactiver votre adblocker sur notre média ?

Merci beaucoup !

                                 L'équipe d'ETR.fr
ETR.fr

   |   
En vous inscrivant, vous acceptez qu'ETR.fr conserve votre identifiant, votre adresse mail et votre adresse IP durant une durée de 6 ans après la dernière connexion.



Publié le 24/03/2017 à 19:44

Test - Mervils : A VR Adventure : Retour vers le passé...

Si les jeux de plateforme étaient le genre le plus représenté dans les années 90 aussi bien sur les consoles 2D que 3D, il faut bien avouer que le genre s'est fait plus timide ces 10 dernières années. La VR a cependant déjà accueilli un jeu de taille avec le très sympathique Lucky Tales, mais le titre étant exclusif Oculus Rift, les autres joueurs, eux, n'avaient pas vraiment d'autres jeux du genre auquel se prêter en VR. Mervils : A VR Adventure cherche donc à combler ce manque. 

Un projet qui a évité le désastre

Les 'enigmes' du jeu sont toutes d'une grande simplicité et en général "déja vu"
Les 'enigmes' du jeu sont toutes d'une grande simplicité et en général "déja vu"
Mervils : A VR Adventure revient de loin et c'est peu de le dire. À la base, le projet se nommait Mushroom Ball VR, un titre que j'avais eu l'occasion d'essayer en version Beta sur l'Oculus Rift DK2 à l'époque. Si le jeu restait dans le genre de la plateforme, son approche était bien différente du jeu d'aujourd'hui puisqu'on y incarnait un personnage enfermé dans une boule, un peu comme un hamster, qui devait rouler et sauter sur la tête de ses ennemis en avançant dans les niveaux. Jouable à la 1er ou a la 3e personne, le gameplay était incroyablement bordélique (et sans le fun du barré Katamari Damacy), donc c'est, je l'avoue, sans un grand étonnement que j'ai assisté quelque mois plus tard à l'échec de la campagne Kickstarter du titre.

Cependant, les développeurs n'ont pas baissé les bras et ont repensé leur jeu. Tous d'abord en changeant son nom, mais aussi, et surtout, en oubliant leur idée farfelue d'incarner un personnage enfermé dans une baballe pour revenir à quelque chose de plus classique : un personnage humain, muni d'une épée et avançant en agitant ses deux jambes... Et là, tout de suite, le gameplay fait moins perdre la boule !

Une histoire originale, avec un gentil qui se bat contre un méchant !

Ces séquences sur rail sont celles qui passent le mieux en VR
Ces séquences sur rail sont celles qui passent le mieux en VR
Les jeux de plate-forme ne sont en général pas réputés pour leurs scénarios originaux à l'exception de quelques bizarreries comme le fameux Conker's : Bad Fur Day et Mervils pour le coup ne fait pas exception à la règle. On y incarne un aventurier du peuple des Mervils, qui va tenter de sauver son monde des griffes du vilain pas beau mage Balazar en récoltant toutes les pages du livre des Mervils afin d'obtenir le pouvoir de défaire ce méchant très méchant. Bref, l'histoire et archi classique et comme dans un jeu Mario, on a envie de dire que l'intérêt est ailleurs. Le jeu démarre dans un petit village qui fera office de HUB où il sera possible d'acheter des armes ou armures à l'aide de pièce ramassées dans les niveaux. Ce qui donnera différents bonus, comme une meilleure portée d'attaque ou plus de points de vie par exemple. Ce HUB permettra aussi tout simplement d'aller dans un des 4 mondes du jeu qui devront tout de même être débloqués dans un ordre spécifique et chaque monde contient 3 niveaux.

Ces mondes ont chacun une ambiance différente, avec des musiques qui semblent clairement inspirées de différentes oeuvres. Pour le monde typé Western par exemple, la musique composée de sifflotements peut faire penser à un des divers thèmes du compositeur Ennio Morricone... Mais pour ma part, elle me rappelle le thème de combat du jeu Wild Arms V, qui est lui-même déjà inspiré des thèmes d'Ennio Morricone. Sinon, le niveau aquatique de l'aventure semble lui avoir un thème clairement inspiré de ceux de la petite sirène... La partie sonore de Mervils n'étonne donc jamais, mais elle reste tous de même sympathique et a le mérite d'avoir plusieurs thèmes différents là où certains jeux VR n'hésitent pas à faire tourner en boucle une seule musique du début à la fin.

Vous avez entendu ce nouveau groupe qui s’appelle les Spice Girls ?

Ça vous fait penser à Spyro ou Croc sur PS1 ? Et bien sachez que c'est le plus beau niveau de l'aventure...
Ça vous fait penser à Spyro ou Croc sur PS1 ? Et bien sachez que c'est le plus beau niveau de l'aventure...
Le premier niveau de Mervils sera donc l'occasion de voir que le jeu va en fait placer dans chaque niveau une petite dizaine de "quêtes" proposées par des personnages qui vous demanderont certains services en l'échange de fameuses pages du livre des Mervils, qui est censé sauver leur race de l'extinction. Mais non, ils ne vont pas vous les lâcher sans obtenir une faveur en retour...Sympa ! Réunir toutes les pages du livre n'est cependant en aucun cas une obligation pour finir un niveau puisqu'il suffit en général de remplir seulement quelques objectifs principaux pour passer aux niveaux suivants. Les pages du livre sont principalement nécessaires pour pouvoir acheter certaines pièces d'armures ou pour atteindre l'objectif des 100% de réussite.

Pour ce qui est du gameplay, et bien, il faut l'avouer, dans le genre, on a vu bien mieux. En fait, Mervils : A VR Adventure, aussi bien dans son gameplay que dans ses graphismes, rappelle l'ère des jeux de plateforme sur Playstation 1. C'est à dire avant que Mario 64 arrive avec sa plate-forme 3D ultra polishée et où on avait tout un tas de jeux pas forcément mauvais, mais pas forcément éblouissants non plus. Eh bien oui, Mervils me fait penser à un jeu de plateforme du milieu des années 90... Mais en VR. Modélisations, textures et même animations, tout semble tout droit tiré de cette époque ou chaque dessin animé avait droit à son jeu de plateforme 3D (dont certains étaient parfois d'excellentes surprises)

Le gros problème, c'est que non seulement on est plus en 90, mais aussi en VR et hélas, cette dernière n'apporte rien... ou presque.

Un projet visiblement trop ambitieux

Ces séquences de labyrinthe se font avec le tracking de la tête et vous demanderont de ne pas toucher les bords... Ce qui est INSUPORTABLE
Ces séquences de labyrinthe se font avec le tracking de la tête et vous demanderont de ne pas toucher les bords... Ce qui est INSUPORTABLE
Bon, le titre pour le coup à l'avantage d'être bien net sur le PlayStation VR, aussi bien sur PS4 que sur PS4 Pro, ce qui est aussi le cas sur PC, mais là on a envie de dire "heureusement. Il y a cependant quelquefois de légères baisses de framerate sur la console de Sony, ce qui semble étonnant pour un jeu avec 20 ans de retard techniquement. L'équipe derrière le jeu est certes minuscule (seulement 2 personnes à plein temps pour tout dire), mais on pense qu'avoir au moins un jeu au niveau de la génération des 128 bits (Mario Sunshine, Jack and Daxter) n'aurait pas été du luxe. Après, 3 des 12 niveaux, qui se font sur rails, réussissent à faire leur petit effet en VR, avec une 3D relief de haut niveau. Ces niveaux ne représentent cependant qu'une minorité du jeu, qui nécessitera un peu plus de 6h pour être fini une première fois et quelques heures de plus si vous avez pour but d'obtenir toutes les pages du livre des Mervils.

C'est pour cela donc que Mervils représente plus une sorte de calcul raté. En effet, s’il est tout à fait possible de faire d'excellents jeux vidéo à équipe réduite (tout un tas de jeux indépendant nous l'ont prouvé ces dernières années), il faut pour ça pouvoir se démarquer de la concurrence avec une idée originale. Hors, vouloir sortir un jeu de plateforme d'un classicisme fou en 2017 alors que des mastodontes comme Nintendo, Rare ou encore Naughty Dogs ont déjà pondu des pépites du genre dans le passé, c'est un peu casse-gueule et le jeu va forcement souffrir de la comparaison. Mervils est donc un des rares représentants du genre en VR tout casque confondus... Et c'est globalement un de ses seul atout.
 

Conclusion

Mervils : A VR Adventure se révèle donc au final être un titre globalement assez imposant pour une équipe de seulement 2 personnes, avec ses 12 niveaux s'étalant sur plus de 6 heures de jeu. Cependant, le joueur, il veut du bon jeu et le fait qu'il y ait 2 ou 200 personnes derrière, en un sens, ça ne le concerne pas. Le titre aurait donc du, pour pouvoir se démarquer d'autres titres du genre, proposer de l'originalité, que ce soit au niveau de l'histoire, de l'univers, ou sur son gameplay. Hélas, ce n'est pas le cas car son histoire est classique, son univers déjà vu et revu et son gameplay, graphismes et animations nous ramènent carrément 20 ans en arrière.
 
Les points forts
  • Des musique sympathiques
  • Une belle 3D Relief dans les niveaux sur rail
Les points faibles
  • Des graphismes avec 20 ans de retard
  • Des animations avec 20 ans de retard
  • Un gameplay avec 20 ans de retard
  • Une histoire avec... 200 ans de retard ?
​Config : PlayStation VR + PS4 Pro
Mervils: A VR Adventure sur ETR Apps
Mervils est un RPG en monde ouvert qui se joue à la 3ème personne et qui contient 6 à 8 heures de jeu. Vous devez vaincre Balazar et sauver les mondes de Mervil d'une destruction imminente.
Avis ETR          Avis des lecteurs
PlayStation VR
(lire le test)
Vos avis  proposer un avis 
Publié par Dracul
RIFTien

MESSAGES (0)

Publicité
Intéragissez avec la communauté
   Les Forums
Publicité
Publicité

© 2013-2018 ETR | Tous droits réservés               Notre nouveau site :
Version Mobile