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Publié le 10/12/2018 à 08:00

Test - Awake Episode One: la narration VR entre 4 murs

C’est la firme StartVR en collaboration avec Vive Studio qui se colle aujourd’hui à de la narration en VR. A l’écriture de ce court-métrage, on retrouve Christian Cantamessa qui a travaillé sur RedDeadRedemption, et surtout Jake McDorman pour apporter la conviction nécessaire à cette histoire torturée entre rêve et réalité.
 

Le cinéma VR qui se cherche toujours


Après le court-métrage The Great C (Philip K. Dick) que je garde toujours comme base de référence, nous voilà sur un nouveau format utilisant de nouvelles méthodes. Nous serons immergés en 360° 3D dans des décors virtuels d’une grande richesse, où nous suivrons  la première partie (sur 8) de l’histoire de Harry qui lui sera intégralement rendue en photogrammétrie.

Au lancement, je suis d’emblée retourné dans les options pour voir s’il n’y avait pas d’avantage de réglages et que je n’avais vraiment rien raté. Mais non, il n’y a bien que deux options de rendu et le réglage maximal avec le SS pourtant activé en 1.8 nous laisse de jolis scintillements sur les décors pourtant pas si loins. Le choix des lumières et du style graphique m’a également renvoyé plusieurs fois l’effet de grille dans les yeux, preuve s’il en est que l’immersion n’a pas forcément été au rendez-vous.
 

Une performance technique piégée par elle-même


Harry que nous retrouvons chez lui, complètement abattu et torturé par les souvenirs de son passé nous est livré ici avec une excellente performance de Jake McDorman. Convaincant en tout point, l’acteur donne vraiment de sa personne pour nous transmettre ses émotions, mais il vous faudra de très bonnes notions d’anglais pour en saisir le sens, car aucun sous-titre ne viendra vous aider à comprendre la complexité de l’univers que l’on a tenté ici de créer.

Les murs,  le bureau, toute la pièce est recouverte d’inscriptions et de dessins, tout est éparpillé et on sent immédiatement la folie qui ronge le personnage. Sa maison est en désarroi complet et il se réveille avec des gémissements et des murmures torturés. Plongé dans cet univers oppressant, nous commencerons à démêler, au cours d'un voyage à travers son passé, tout ce qui l’a amené dans cet état.

Assister à cette tragédie grandeur nature a pourtant bien eu du mal à me convaince malgré l’excellent jeu des acteurs. Si la photogrammétrie vient capturer des plis de vêtements d’une rare richesse et apporte aux émotions du visage un véritable plus, elle tue également l’immersion avec des textures qui sont constamment en mouvement, des imperfections de rendu dans les cheveux et les doigts et avec l’intégralité des éléments interactifs, tel un collier ou un cube, qui ne suivent pas les animations.
 

16 à 20 minutes de maturité avec ou sans immersion.


Dans le déluge d’émotions et de dialogue entre Harry et Rose, Awake est toujours conscient qu'il a besoin de se battre pour attirer votre attention au bon endroit au bon moment à cause du 360°, et le travail ici effectué n’est pas encore suffisant. Tel The Limit, Awake arrive dans de nombreux cas à vous attirer l’œil au bon endroit avec des procédés narratifs, mais là où The Limit était lui presque sans faille avec du 180°, Awake vous fera tout de même rater des scènes et des éléments importants tout en brisant l’immersion.

D’abord à cause de votre position (au choix) dans le RoomScale, certains déplacements du personnage vous traverseront littéralement. Ensuite, le court-métrage nous oblige à activer des orbes pour continuer l’histoire une fois les personnages figés en fin de séquence/chapitre, et si cela permet de contempler à sa guise les décors, j’ai trouvé ça anti-immersif au possible. Enfin, on nous fait décrocher un téléphone, alors que rien d’autre n’est interactif et ma position dans l’espace (pourtant choisie) m’a caché un des personnages par transparence. Il y a donc encore beaucoup de boulot pour maîtriser le sujet.
 
Les points forts
  • La performance des acteurs
  • La maturité des propos
Les points faibles
  • Visuel en dents de scie
  • Des interactions qui brisent l’immersion
  • Le choix des lumières et du rendu nous met le Screen-Door sous les yeux
  • Pas de sous-titres

Conclusion

Awake Episode One ne m’a finalement pas émerveillé plus que ça. La photogrammétrie apporte à mon sens plus de défauts que d’atouts à son stade de maîtrise technique actuel. L’histoire bien qu’elle soit mature à souhait ne m’a pas donné envie de voir la suite surtout qu’elle reste finalement figée entre 4 murs et sans aucun sous-titre. L’excellente performance des acteurs est gachée par des problèmes d’interaction et de positionnement du spectateur dans l’univers. Il en ressort un méli-mélo qui nécessite encore beaucoup de travail.
 
Mots-Clés 360cinémaTest
Publié par Vodka-Chartreuse
Staff ETR
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