Test : Witchblood, ou le Castlevania pour les NulsEn 1986, le studio Konami sortit le premier épisode d'une saga qui allait changer la face du Jeu vidéo, Akumajō Dracula ! Si ce nom ne vous dit rien, peut être que Castlevania, son nom international, sera plus parlant ? Le jeu allait vite devenir une référence avec son atmosphère gothique à souhait, son gameplay ultra exigeant et ses musiques superbes. Il eut droit à plusieurs suites. La série a ensuite évoluée dans ses mécaniques avec le fameux Symphony of the Night, ajoutant des éléments de RPG à la licence. Castlevania a vu de nombreux autres jeux s'inspirer de son gameplay (surtout ces dernières années via tout un tas de jeu Indés sur Steam), et avec Witchblood, la VR accueille ce que l'on pourrait appeler son premier "Castlevania-Like". S'inspirer d'une série culte pour créer une aventure VR suffit-il à faire un bon jeu ?
L'intro de Witchblood va vous mettre dans la peau d'une jeune fille qui assiste à la mort de son père. Elle va alors tomber dans une autre dimension remplie de créatures monstrueuses. Armée de son bout de bois (oui bon faut bien commencer quelque part...), elle va devoir se frayer un chemin à travers les niveaux afin de retrouver l'assassin de son paternel et obtenir sa revanche. Le Gameplay est donc tout ce qu'il y a de plus traditionnel dans le genre des "Castlevania-Like", avec une vue de côté qui vous permettra de vous rapprocher des niveaux pour mieux les voir grâce au tracking du casque et des ennemis à affronter que ce soit avec votre arme de poing ou bien avec certaines magies que vous gagnerez en avançant dans l'aventure.
Notez qu'il n'y aura pas de notion de RPG, Witchblood s'inspire des Castlevania pré-Symphony of the Night. Ces premières minutes de jeu sont l'occasion d'observer des graphismes bien trop fades, que ce soit au niveau de ses détails ou de ses effets visuels. Le jeu étant aussi disponible sur Gear VR, il semble clair qu'il est loin de tirer le maximum des performances de nos PC. C'est bien dommage, car on a l'impression de voir un jeu 3D d'il y a 15 ans en arrière. Mais hélas, l'aspect visuel n'est pas le seul point faible de l'aventure. Son gameplay est lui aussi est beaucoup trop simple et on est donc loin de la maîtrise que demande en général ce genre de jeu (sauf pour le boss final du jeu, qui subit une fois de plus ce syndrome du "je mets un boss bien fort pour rallonger la durée de vie" que je rencontre trop souvent en VR). On se contente donc d'avancer, de sauter, de donner quelques coups... Mais l'amusement n'est jamais vraiment présent (pourtant le tout premier Castlevania m'éclate toujours autant pour y avoir rejoué récemment). Witchblood ne surprend donc jamais dans ses mécaniques de jeux. De plus, sa carte labyrinthique, une autre caractéristique habituelle du Castlevania-like, est totalement illisible même en utilisant le positional tracking pour s'en rapprocher ce qui est un vrai problème quand on cherche à retrouver son chemin.
Witchblood va donc vous faire avancer dans ses niveaux tous assez peu inspirés, avec parfois quelques scènes de dialogue qui ont l'avantage d'être en VF, mais qui ont pas mal de bugs, avec des acteurs qui parlent en même temps, ou bien des phrases qui ne se finissent même pas. La qualité des doublages n’est pas vraiment au rendez-vous mais l'histoire étant sans grand intérêt, on va dire que ce n'est pas vraiment gênant. Au final, le seul intérêt de Witchblood est donc d'être probablement le premier de son genre en réalité virtuelle, mais son absence totale de prise de risque, son côté visuel fade et son gameplay à des lieux des meilleurs jeux du genre en font une aventure ennuyante, aventure qui ne dure pourtant qu'un peu plus de 3 heures. La réalité virtuelle n'apporte presque rien au genre, un genre où il existe déjà des dizaines de jeux non-VR qui font beaucoup mieux sur tous les niveaux.
Config de test : GTX 970, I5 2500k, 16GB de ram. 90fps constants ConclusionSi lors de ses premières minutes de jeu Witchblood s'annonce comme un jeu des plus sympathiques, on se rend malheureusement compte bien trop vite que l'on a affaire ici à une pâle copie de la saga Castlevania sans originalité. Que ce soit dans ses graphismes vieillots, son histoire inintéressante ou son gameplay sans challenge la plupart du temps (puis quelques passages avec une difficulté mal calibrée), le jeu a pour seuls avantages d'être le premier de son genre à débarquer en réalité virtuelle et d'afficher un prix très correct de 7.99€ pour 3 heures de jeu.
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